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L’Aïkido en France

 

1951-1960

C’est la période du démarrage. Celle de l’introduction de l’aïkido en France, celle des pionniers et des premiers clubs.
L’implantation de cet art martial se fait indirectement et en règle générale, à quelques exceptions près, par l’intermédiaire du judo, déjà bien installé sur la presque totalité du territoire français.

Minoru Mochizuki est considéré comme le précurseur des maître japonais qui offriront un nouvel art martial, l’aïkido, à tous les fervents adeptes français des techniques de combat japonaises. C’est à l’occasion du 1er championnat d’Europe de Judo à Paris en décembre 1951, qu’il fait découvrir le budo de maître Ueshiba auprès duquel il a étudié. Minoru Mochizuki est également 8ème dan de judo, 9ème dan de ju-jutsu, 9ème dan de karaté, 8ème dan de iaïdo.

Tadashi Abe, en qualité de délégué officiel de l’Aïkikaï de Tokyo, séjourne en France de 1952 à 1960. Il faisait partie de la génération des instructeurs formés à la pratique des arts martiaux dans le but d’en faire des valeureux guerriers, comme les élèves privilégiés de O Sensei de ce temps là qui étaient des officiers de marine.

C’est dans les dojos français de judo qu’il intervient. Ses premiers élèves étaient presque tous judokas d’origine. Tous resteront impressionnés par sa force, sa volonté et l’efficacité de ses techniques. Son enseignement était généralement dispensé durant la dernière demi-heure de cours réservée à la pratique du ju-jutsu. C’est ainsi que, petit à petit, l’implantation de l’aïkido devient une réalité notamment grâce aux stages organisés en province par les professeurs de judo, séances au cours desquelles maître Abe faisait des démonstrations.

Pour ceux qui l’ont connu, il est à jamais gravé dans leur mémoire comme « l’homme de tous les défis ».

André Nocquet a été le précurseur français, pratiquant l’aïkido de 1952 à son décès en 1999.

Professeur de judo, élève de maître Kawaishi, il débutera l’aïkido avec Tadashi Abe qui le recommandera auprès de Maître Ueshiba . C’est ainsi qu’il a vécu au Hombu Dojo et reçu l’enseignement de O Sensei du 12 juin 1955 au 26 novembre 1957.

A son départ pour le Japon en 1960, Tadashi Abe quitte l’Europe en laissant des responsabilités européennes et françaises à André Nocquet.

En 1957 Hiroo Mochizuki, fils de Minoru Mochizuki, arrive en France pour aider Jim Alcheik (un ancien élève de son père) à développer l’aikido jujutsu du Yoseikan. Il repart au Japon en décembre 1959 avant un retour définitif en France en février 1963.

 

1961-1963

Cette période correspond à l’arrivée des nouveaux maîtres japonais de l’Aïkikaï.

Masamichi Noro a été accueilli en France par André Nocquet le 3 septembre 1961. Malgré la qualité de son enseignement il éprouvera des difficultés à se rattacher aux structures en place. Victime, en outre, d’un grave accident de la circulation, il se tournera vers une pratique dépouillée de l’aïkido. Cette démarche personnelle aboutira à la création de l’Institut Kinomichi en dehors de toute contrainte administrative.

En 1961 Masahito Nakazono arrive également en France et ses élèves créent le 17 août 1962 l’Association Culturelle Européenne d’Aïkido (ACEA). L’Aïkikai désignera le 5 octobre de la même année cette association comme centre européen de l’Aïkido. Maître Nakazono était aussi expert en médecine traditionnelle extrême-orientale. Il fait découvrir à ses principaux élèves le Kototama, le verbe ou principe fondamental des rythmes de vie.

Ses élèves créent en novembre 1963 l’Association Culturelle Française d’Aïkido (ACFA).

Il part en 1972 aux Etats Unis où il fonde le Kototama Institute.

Hiroo Mochizuki revient définitivement en France en 1963, à la demande d’Alain Floquet, élève de Jim Alcheik, suite à la disparition de celui-ci lors de la guerre d’Algérie.

Alain Floquet devient l’assistant de Hiroo Mochizuki pour le développement de l’aïkido yoseikan. Il fonde le Cercle d’Etudes et de Recherche en Aïki et kobudo (CERA) en 1973 puis accepte de désigner sa pratique, sur la demande de maître Mochizuki, aïkibudo en 1981.

 

1964-1969

L’organisation va évoluer en fonction des choix et des alliances qui vont se manifester tout au long du développement de la discipline.

Le 13 novembre 1964 est le jour mémorable où un jeune japonais de 31 ans débarque à Marseille. Jean Zin, professeur du judo club de Provence, offre à ce jeune maître la possibilité de se loger dans un petit appartement et de commencer à donner des cours dans son dojo. Puis maître Tamura va habiter à Mazargues au 22ème étage d’une tour, avant de revenir dans la banlieue marseillaise, au Pas des Lanciers, puis à Saint Victoret, et enfin à Saint Maximin la Sainte Baume, dans le Var, où il a vécu jusqu’à son décès le 9 juillet 2010.

Beaucoup de personnes connaissent maître Tamura non seulement en France mais aussi dans toute l’Europe et dans beaucoup de pays du globe. Tous sont unanimes à reconnaître et vanter ses mérites, sa gentillesse sa modestie, son respect du prochain et l’étendue de ses connaissances, la pureté de sa technique et son extraordinaire puissance.

Maître Tamura est né le 2 mars 1933 à Osaka. Il a commencé l’étude de l’aïkido en 1952 avec O Sensei qui le considérait comme son fils spirituel. Mais si nous connaissons le maître, l’homme reste impénétrable.

Maître Tamura ne tardera pas à s’imposer dans toute l’Europe en remplaçant maître Nakazono à la direction technique de l’ACFA, qui ne regroupe qu’environ un millier d’aikidokas à son arrivée.

En 1969 trois groupes forment l’aïkido français au sein de la FFJDA :

     - Groupe Nosquet

     - Groupe Mochizuki

     - Groupe Tamura

 

 1970-1971

C’est la période charnière, celle du changement et du premier essai d’unité de l’aïkido français.

Le regroupement étant réalisé, du moins sur le papier, l’Union Nationale d’Aïkido (UNA) est créée, au sein de la FFJDA, le 24 juin 1971, qui rassemble :

-         -  l’aïkido Yoseikan avec maître Mochizuki

-         -  le Cercle d’Aïkido traditionnel avec maître Nocquet

-         -  l’Association Culturelle Française d’Aïkido avec maître Tamura

 

1972-1977

Cette période sera celle des négociations, de la recherche d’une relative stabilité des structures administratives, mais aussi et surtout celle de la création et de l’application de la Méthode nationale d’aïkido.

Les trois experts de l’UNA sont chargés par le président de la FFJDA d’établir, avant le 31 décembre 1973, un programme commun d’enseignement de l’aïkido.

C’est ainsi que le 30 octobre 1973 Hiroo Mochizuki, André Nocquet et Nobuyoshi Tamura remettent une lettre précisant qu’ils ont décidé, d’un commun accord, d’adopter la méthode unique d’aïkido enseignée à l’échelon mondial, c’est-à-dire celle de l’Aïkikaï So Hombu.

Cette Méthode Nationale dont le contenu a été rédigé par Guy Bonnefond en accord avec maître Tamura concerne d’une part, la progression de l’enseignement et, d’autre part, le programme des épreuves techniques, écrites, orales et pédagogiques pour l’obtention du brevet d’Etat de professeur d’aïkido.

L’aïkido continue à se développer et l’on enregistre au 31 août 1973 un total de 10524 licenciés pour l’ensemble des 3 groupes. 

 

1978-1981

Ces années constituent la période de l’aïkido français durant laquelle la stabilité des structures, dans lesquelles évoluent les aïkidokas fédéraux, permettra d’amplifier son développement tant du point de vue de la qualité que de la quantité de ses adhérents. De 13000 pratiquants les effectifs atteindront 23500 à la fin 1981.

L’UNA, représentant une discipline associée n’a pas d’existence juridique légale. Pour remédier à cet état de fait la FFJDA change de nom (sans changer le sigle) en juin 1981. Elle devient Fédération Française de Judo, ju-jutsu, aïkido, kendo et Disciplines Associées.

L’aïkido apparaît dès lors dans l’objet social et bénéficie de ce fait de la délégation de pouvoir accordée à la FFJDA par le ministère, ainsi que de la reconnaissance de tous les organismes officiels.

Tout semble parfait et réglé. L’indépendance de l’aïkido est même envisagée pour 1984.

Mais, au bénéfice de la reconnaissance officielle, les désavantages de l’intégration fédérale commencent à être opposés. Les droits acquis par les aïkidokas sont insuffisants en regard des devoirs qu’implique l’appartenance à une grande fédération dont les structures administratives sont entre les mains des judokas.

 

1982

Si cette période est certainement la plus courte, elle est surtout la plus lourde de conséquences, mais aussi la plus riche d’espérance.
Certains dirigeants nationaux et régionaux de l’aïkido fédéral se sentent de plus en plus mal à l’aise et acceptent difficilement une ingérence des responsables fédéraux du judo dans les affaires de leur discipline.

L’idée d’une indépendance complète de l’aïkido flotte dans l’air. Les évènements vont dès lors se précipiter.

En février 1982 le président de la FFJDA accepte que tous les présidents des comités régionaux d’aïkido soient membre de droit au sein des comités directeurs des ligues de judo. Cette mesure inquiète plus qu’elle ne rassure.

Les instances dirigeantes de l’aïkido se réunissent le 24 avril 1982 et il ressort que 90% des membres du comité directeur du CNA souhaitent quitter la FFJDA.

L’assemblée générale  du CNA qui se déroule le lendemain fait apparaître une partie de l’assemblée déjà prête à partir alors qu’un deuxième groupe n’envisage pas un départ immédiat.

Il est demandé à chaque responsable de se prononcer. Le résultat du référendum est évident, surtout après l’intervention de maître Tamura, lorsque celui-ci annonce sa décision de quitter la FFJDA.

Tamura sensei s’est situé, calme comme à l’accoutumée, mais le visage grave, il vient de faire son choix. Il s’adresse à tous les élèves non pour leur dire de le suivre, mais pour expliquer les raison de sa décision.

La cause est entendue, l’aïkido fédéral éclate en deux groupes : la majorité suivent maître Tamura, l’autre groupe décide de rester dans la FFJDA.

Le président de la FFJDA prend immédiatement toute une série de mesures pour tenter de rétablir la situation.

Le 8 mai 1982 est créée la Fédération Française Libre d’Aïkido et de Budo (FFLAB), les statuts sont déposés le 12 mai 1982 à la sous-préfecture de Grasse. Le président fondateur est maître Tamura et le siège est fixé à Cannes.

Le 13 septembre 1982 le président de FFJDA adresse à tous les clubs d’aïkido (de toutes appartenances), ainsi qu’à toutes les autorités ministérielles, régionales et départementales, des informations sur la nouvelle structure, afin que seul l’aïkido FFJDA reste officiellement reconnu.

A la fin de l’année 1982, l’aïkido français se divise en deux groupes approximativement identiques en nombre de licenciés :

-          - le Conseil national exécutif provisoire de l’aïkido, sous la tutelle de la FFJDA, sans directeur technique ;

-          - la FFLAB, fédération indépendante placée sous la direction technique de maître Tamura.
 

1983-1995

Cette nouvelle période est celle de la naissance de deux grandes fédérations d’aïkido indépendantes qui vont se structurer et se développer.   
L’assemblée générale de la FFJDA du 29 mai 1983 accepte le départ de l’aïkido et décide de se démettre de l’habilitation qui lui a été accordée pour cette discipline au profit de la nouvelle fédération indépendante à créer : la FFAAA.

Les statuts de la FFAAA sont déposés à la Préfecture de police de Paris le 17 juin 1983. La deuxième fédération indépendante vient de voir le jour.

La FFLAB peut au terme de 3 années d’existence obtenir l’agrément ministériel, sous réserve qu’elle retire le mot « Libre » de son titre.

C’est ainsi que le 7 octobre 1985 la FFAB et la FFAAA recevront cet agrément.

Depuis sa naissance la FFAB a de grands projets en tête, qui n’ont pas pu se concrétiser lors de la période UNA/FFJDA. Il s’agit d’une idée ancienne, mais toujours présente à l’esprit, de créer un dojo école, une école d’aïkido.

Les statuts de l’Ecole Nationale d’Aïkido  (ENA) sont déposés le 1er décembre 1988.
 

1995 à ce jour

La déclaration des statuts de l’Union des Fédérations d’Aïkido (UFA) est effectuée le 20 octobre 1995 et l’agrément du ministère de la Jeunesse et des Sports accordé le 7 novembre 1995.

Les présidents de la FFAB et de la FFAAA sont co-présidents de l’UFA.

La principale motivation de la création de l’UFA, outre la conduite d’actions amenant à l’unification des deux fédérations, vient du fait que le ministère ne délivre qu’un agrément par discipline pour délivrer des grades.

Malgré de nombreuses réunions tout au long de ces années, seuls les jurys d’examens paritaires pour la délivrance des Diplômes d’Etat d’enseignement, ainsi que la Commission Spécialisée des Grades Dan et Equivalent (CSDGE) qui organise les sessions d’examens de grades dan, fonctionnent. Encore que des points de désaccord profond subsistent sur le Règlement Particulier de la CSDGE par rapport aux modalités d’examens.

Cependant en 2022 la CSDGE a conféré une autonomie, tant à la FFAB qu'à la FFAAA, pour l'organisation des examens de grades dan.

En complément voir la plaquette « 30ème anniversaire de la FFAB » disponible sous l’onglet Téléchargements/Divers
Ou cliquez sur le lien :      
aikikai-tours.com/file/plaquette%2030e%20anniversaire%20FFAB.pdf
 

  

TAMURA Nobuyoshi sensei
 

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TAMURA sensei et O Sensei UESHIBA Morihei


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Catégorie : - HISTORIQUE


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Compte-rendu

Rapport technique

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Parce qu'il faut savoir d'où l'on vient ....
Vous trouverez sous l'onglet Téléchargements/Divers la plaquette du 30ème anniversaire de la FFAB.

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Quelques photos du séjour au Japon de Eric, Marc et Mathias sont en ligne

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Sculpture d'un buste de Tamura Sensei par Fulbert.

Sculpture-Tamura-Sensei-V3.jpg

Vous pourrez suivre l'évolution de sa réalisation sur son Blog

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TOKUBETSU KEIKO

          Ideogramme Tokubetsu Keiko 1.jpg

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Entraînement spécial, par groupes de niveaux, où chacun pourra travailler ses besoins particuliers du moment.

Les samedis de 15h00 à 18h00 :

- 19/10/2024

- 16/11/2024 Iaido de 13h45 à 15h00

- 14/12/2024 Iaido de 13h45 à 15h00

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- 03/05/2025

- 24/05/2025

Dojo du gymnase des Hautes Varennes, en lieu et place des cours du matin.

Il n'y aura donc pas cours au Dojo habituel de Bois Foucher ces samedis-là.

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IAIDO

Avant les Tokubetsu geiko, (lorsque mentionné) de 13h45 à 15h00, cours de Iaïdo pour les volontaires

Dates ponctuelles au Dojo de Bois Foucher de 10h30 à 11h30

(Ce tableau sera complété au fil de l'eau)

- 07/12/24

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et bien sûr lors du Gasshuku des 8, 9, 10 et 11, mai 2025 à Dinard

RESULTATS GRADES

CSDGE 17 septembre

- Hubert 5ème Dan


Félicitations à eux pour leur investissement dans la pratique