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Thomas le 31 mars 2025

Je suis allé voir le film "le Joueur de Go" hier. Film très bien mené, dans la lignée des oeuvres de cape et d'épée japonaises de la grande époque.

Ce film  est sorti en salles le 26 mars 2025.

Inscrit dans le japon féodal, il raconte le parcours de rédemption d’un ancien samouraï, Yanagita. Le spectateur est plongé dans une reconstitution fidèle de la société japonaise traditionnelle telle que décrite dans “la pierre et le sabre”.

En voici une présentation avec la bande annonce.

 

Ce film traite des valeurs de samouraï à travers le jeu de Go. Les règles du jeu sont brossées rapidement mais une compréhension supplémentaire de ce jeu apporte au visionnage. J'ai donc préparé quelques lignes à ce sujet.Le film, au jeu d’acteur et à la réalisation juste et sobre, peut être lu plus en profondeur avec quelques notions concernant le jeu de Go.

Le Go est jeu traditionnel, vieux d’environ 5 000 ans, inspiré de la philosophie Taoïste.

Concrètement, l’enjeu est d’occuper un territoire en posant des pierres blanches ou noires sur le plateau et de capturer les pierres adverses en les encerclant. Mais ce jeu peut être observé sous plusieurs angles. Certains y voient une métaphore de l’art de la guerre, comme les échecs ou le shogi.

La vision plus noble du jeu, portée par Yanagita, est celle d’un jeu qui ne se joue pas contre un adversaire mais entre deux partenaires. Les deux joueurs cherchent à se partager honorablement le plateau. Le rôle du partenaire de jeu est de nous montrer humblement nos erreurs. L’adversaire n’est donc pas le joueur en face mais nos propres limites. La partie s’arrête d’un commun accord des joueurs quand ils sont satisfaits du résultat.

Dans le film, les parties de Go mettent en scène de façon symbolique les relations entre les personnages, qu’il s’agisse de tisser des amitiés profondes ou de combats à mort.


Hoshi et Komoku:

Bien que millénaire, le jeu de Go continue d’évoluer très vite. Habituellement, les joueurs posent leurs premières pierres vers les coins du plateau, correspondant à un territoire plus facile à stabiliser.

Le coup traditionnel pour débuter est le Komoku, coup équilibré entre la 3ème et la 4ème ligne du plateau. Ce coup permet un bon équilibre entre survie des pierres et impact territorial.

L’antagoniste du film joue Hoshi qui est un coup beaucoup plus moderne.

Hoshi est un coup au croisement de la 4ème ligne et de la 4ème colonne. Ce coup peut représenter un geste avide mais fragile car laissant de la place à l’adversaire pour récupérer du territoire au dessous. L’alignement des 3 hoshi en tant que joueur blanc (ouverture classique de l’antagoniste) est une ouverture particulièrement avide.

Hoshi est en réalité un compromis entre un gain immédiat troqué pour de l’influence sur le Goban, c’est à dire une position forte qu’il faudra concrétiser en second temps.

Pour établir un rapprochement avec l’Aikido, Hoshi est un coup Ura, qui laisse traverser l’adversaire alors que Komoku est résolument Omote…

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Mathias le 8 mars 2025

 

Une belle personne à suivre : Wakame Tamago

Frédéric est un français, travaillant sur ordinateur à distance pour une entreprise américaine et installé au Japon depuis des années. Il est marié à une japonaise et père d’un garçon maintenant jeune adulte.

Ayant vécu longtemps à Tokyo, il a déménagé à la campagne et a acheté avec sa femme une vieille maison dans un village au nord d’Himeji. Ce village, posé dans une petite vallée où coule la rivière Hayashita est un village calme où la vie s’écoule en étroite relation avec la nature qui l’entoure.

Wakame Tamago, en plus de son travail sur ordinateur, fait de la bande dessinée, à son rythme, dans un style bien particulier, avec notamment sur sa dernière BD (Continuer) un travail d’adaptation de ses réflexions sous forme d’ukiyo-e, l’estampe traditionnelle japonaise. Les sujets traités sont simples, plein de poésie et souvent plein d’humour mais ayant toujours comme toile de fond des réflexions plus profondes.

 

« Sur 70 pages on explore plein de sujets différents, les sujets de la vie : 

La liberté. L’amour. La mort. Les impôts. La paix. Les amis. La gratitude. Transformer sa vie. Le travail.

Sur la page de droite, un dessin dans le style de l’ukiyoé, sur la page de gauche, les commentaires, remarques, par le chevreuil et le sanglier. »

 

N’hésitez pas aussi à le suivre sur son blog (https://inaca.me) où il publie, au gré de ses rencontres et d’évènements vécus importants comme modestes, le quotidien de sa vie de villageois japonais. Il pourra ainsi aborder le sujet de la restauration d’un petit atelier au bord de l’eau qu’il retape afin d’en faire une petite galerie d’exposition, de la mise en place d’une bassine dans la forêt au-dessus de chez lui pour en faire un point d’eau pour les animaux, ou encore de ses longues discussions matinales avec son papi voisin saki-chan au sujet de l’éducation/de la nourriture pour les poulets/des français, tout en fumant une cigarette devant un feu, au pied des montagnes (quelques discussions filmées et traduites sur son compte Youtube https://www.youtube.com/@wakametamago)

Vous pouvez enfin vous abonner à sa newsletter. Les articles arrivent quand ils arrivent et sont pour moi toujours une petite bouffée de fraicheur et de simplicité. Rares sont les mails reçus qui simplement « font du bien ».

J’ai reçu récemment sa dernière BD et Frédéric y a très gentiment joint un petit dessin que je garde précieusement (je le suis sur Instagram via notre compte Aïkidojo, il sait donc que je pratique l’aïkido).

 

 

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Aïki Gasshuku 2024

Campus Sport Bretagne de Dinard, 17 au 20 Mai 2024

 

La forge précède le polissage

(Et il n’y a pas de raccourcis …)

 

Compte rendu rédigé par Mathieu

Photos saisies par Mathias

 

Arrivée …

Usine marémotrice de la Rance, un vendredi soir, entre averses et éclaircies, nous y sommes ! Si l’évocation de ce stage interne hors-les-murs remonte maintenant à plusieurs mois, et si l’approche de la date le rend de plus en plus palpable, c’est bien le passage de ce barrage, situé dans l’estuaire de la Rance entre les communes de La Richardais et de Saint-Malo, qui nous plonge définitivement dans l’ambiance du gasshuku.

Les 17 arrivants du vendredi soir (10 autres participants nous retrouverons le samedi midi) se retrouvent avec plaisir par partager le premier repas du séjour, avant de rejoindre le dojo en vue d’y installer le kamiza, et d’admirer les tatamis flambant neufs (l’odeur résiduelle en témoigne) !

 

Cette toute première soirée se termine par une balade digestive sur le chemin des contrebandiers, sous le flot quasi-ininterrompu des blagues de Jeanne et Hugo. En fin de balade, certains bifurquent sur une autre voie que celle du retour à la résidence, manifestement à la recherche d’un humidifiant pour gosier sec, et n’y voyez là aucun lien de cause à effet avec les blagues de nos plus jeunes participants wink

Il est alors temps d’aller se coucher avant d’attaquer une nouvelle journée, organisée selon un rythme maintenant bien établi de 4+1 sessions de pratique, entrecoupées des repas pris en commun, le tout sur la base d’une organisation toujours sans faille de notre secrétaire Thierry !

                                                                                                                  

               Yoake Geiko                                                       Asa Geiko                                                                   Iaido

       (cours du petit matin)                                              (cours du matin)                                                  (ou balade, sieste …)   

 

                 

                                                                      Gogo Geiko                                Sanpo / K-a Geiko

                                                      (cours de l’après-midi)                             (pratique du soir) 

 

 

Yoake Geiko (6h00-7h30)

Lorsque le réveil sonne vers 5h30 du matin, qui plus est un week-end, il faut avouer que le premier ressenti n’est pas l’euphorie du démarrage d’une journée consacrée à l’aïkido. Cet état mental fait toutefois rapidement place au plaisir de retrouver le groupe pour une mise en éveil progressive et collective.

La voix calme et posée de Hubert nous accompagne pour la traditionnelle session de médiation zazen, dont la durée augmente avec les jours pour atteindre environ 20’ le lundi matin. Cette séance est précédée d’un exercice de respirations "forcées“ suivies d’apnées, et conclue par kinhin, méditation en marche (très) lente.

Didier prend ensuite la main pour des exercices "énergétiques". La mise entre guillemets du terme ne signifie nullement qu’il y ait un doute quant à l’utilisation du terme, c’est bien de cela dont il s’agit. La compréhension de ce qui se cache derrière le mot, en lien avec les exercices proposés, est cependant bien plus complexe qu’il n’y parait, et nécessitera bien des années de pratique avant de commencer à en percevoir le sens. L’effet immédiat sur la souplesse articulaire ne fait toutefois aucun doute, et c’est déjà un grand pas pour une mise en condition préparatoire à la journée qui nous attend. Il est à noter que ces exercices étaient régulièrement pratiqués par Maître Tamura au début de ses cours / stages.

Cela commence par l’exécution des 8 pièces de brocart – Ba Duan Jin en version originale – dont l’origine temporelle, la Chine en étant le pays source, reste indéterminée. L’une d’entre elle est attribuée au General Yue Fei (12e siècle de notre ère), dont l’objectif était de fortifier les hommes de son armée. Vient ensuite la pratique de Ame no Tori Fune – autrement appelé le mouvement du rameur – chacune des trois phases du mouvement étant entrecoupée par Furitama, mouvements vibratoires exécutés avec les mains jointes face au seïka-tanden. Chaque séance se termine par Kokyu Ho, sur différentes saisies telles que gyaku hanmi katate dori, morotedori ou ryotedori, ou par tai no henka.

La nature ayant le dernier mot, et le pratiquant devant s’adapter aux circonstances du moment (y compris à un ascenseur récalcitrant, nécessitant la présence de réceptionnistes extérieurs pour récupérer les occupants piégés …), l’organisation de cette première session matinale s’est toutefois vue modifiée le dimanche matin. Pour les raisons qui seront précisées dans la partie consacrée à la pratique de l’après-midi, gogo geiko, la séance du dimanche matin s’est effectuée en extérieur, avec notamment pour conséquence le report de la médiation zazen au début du cours du dimanche après-midi. Les exercices énergétiques habituellement pratiqués à main nue ont par ailleurs fait place à la pratique au bokken. Après quelques suburi, l’essentiel de la séance fut consacré à Ki Musubi no Tachi, pour se finir de nouveau avec des suburi, mais cette fois-ci pratiqués à deux, en position kiba-dachi.

Arrivés sous un ciel gris ce dimanche matin, le soleil a rapidement fait son apparition pour le plus grand bonheur du groupe. D’aucuns pourraient écrire que là où l’Aïki-Dojo Monts passe, les nuages s’effacent, mais restons à notre place et profitons d’une parfaite lumière (référence bibliographique pour qui souhaite lire un grand classique en lien avec notre pratique), pour permettre à notre photographe officiel d’exercer l’une de ses passions en fin de séance.

 

Pendant ce temps, un courageux parmi les pratiquants, Syméon en l’occurrence, en profite pour se mettre à l’eau en cette heure matinale (désolé nous n’avons pas de photos pour preuve à l’appui, mais de nombreux témoins de confiance wink.

Attendu par bon nombre d’entre-nous, le petit-déjeuner ponctue systématiquement cette séance du petit matin. Et, au regard de la grande affluence (à tout point de vue, certaines volleyeuses de l’équipe de France, en partie présente à Dinard, avoisinant les 2m), il est préférable de passer dans les premiers, d’autant plus que seul un distributeur sur deux est fonctionnel … mais nous avons des tatamis neufs !-)

Asa Geiko (9h00-11h30)

Le petit-déjeuner pris, la seconde session du jour peux démarrer. La préparation sur samedi matin est assurée par Florent, notre force tranquille portant un désir altruiste de transmission, la discrétion étant à l’ordre du jour. Que ce soit dans les déplacements ou au cours des chutes, le niveau sonore est en effet au plus bas, tout comme lors du passage de rares consignes, ce qui semble poser un problème à quelques anciens à l’ouïe déclinante.

Dans la continuité des exercices respiratoires du petit matin, la pierre virtuelle tombant plus vite dans le seika-tanden en application aïkido, Didier prend ensuite le relai en proposant différentes formes de kokyu ho en tachiwaza. Que ce soit sur gyakuhanmi katate dori, morote dori ou aihanmi katate dori, l’objectif est de forger notre corps et notre esprit en vue d’intégrer, par la pratique, les principes fondamentaux de notre discipline. Ces exercices sont alors mis en application avec ikkyo comme base de travail, sur attaques ryote dori et chudan tsuki, cette dernière étant exécutée d’abord à mains nues puis avec un tanto. Hijikime osae se substitue finalement à ikkyo pour conclure la séance du samedi matin.

Le dimanche matin ne verra pas les pratiquants suivre la préparation habituelle pour les raisons évoquées précédemment et précisées plus avant. C’est donc, également dans la continuité des exercices du petit matin, sur la plage et toujours sous un soleil agréable, que se déroule la séance menée par Didier le dimanche matin, en conservant le bokken comme support de pratique. La pratique des armes en aïkido ne se dissocie en rien de la pratique à mains nues, au contraire, elle agit comme guide à l’intégration par le corps des principes fondamentaux, ou comme révélateur implacable lorsque ces derniers sont en cours d’acquisition. La séance démarre par le 3e kumitachi, mais face à la difficulté que rencontrent les pratiquants à exécuter correctement les coupes, Didier revient à un travail sur la base de suburi. Ces derniers sont effectués selon 2 et 4 directions, d’abord en solo puis face à 4 partenaires. Le travail à deux reprend alors avec le 1er kumitachi, pour se poursuivre avec le 4e et se terminer avec le 2nd kumitachi.

Cette séance du dimanche matin est émaillée de quelques faits notables, à commencer par le passage de ce qui semble être un marsouin (ou un dauphin) le long de la côte, et qui provoque une interruption immédiate de la pratique par l’ensemble des participants.

Faisant suite à des signaux sonores proches du "waouf“ typique de notre président, dont l’animal totem est le Saint-Bernard (qu’il n’est du reste pas le seul à partager mais nous y reviendrons plus tard), d’autres mammifères présents dans la mer attirent notre attention. Il s’agit en fait d’homo sapiens pratiquant le long-côte, discipline aux multiples bienfaits, et donc hautement recommandée.

Un second animal totem semble également s’être révélé à un pratiquant lors de sa pratique des suburi selon 2 directions, les traces laissées sur le sable (b), différentes de la normale (a) et probablement en lien avec une hanche défectueuse, ne laissant que peu de doute quant à sa nature.

 

Cette séance du dimanche matin s’est achevée non pas avec des paillettes dorées plein les yeux mais sur les pieds, et par la traditionnelle photo de groupe, prise en extérieur avec l’aide de passants, curieux d’en connaître un peu plus sur l’aïkido. Et Syméon a de nouveau succombé à l’appel de la mer, pour son deuxième bain de la matinée.